Non, partir au bout du monde ne sert pas à fuir.
Ça sert à se retrouver.
On me demande souvent :
« Pourquoi t’isoler si loin, pour faire quelque chose que tu pourrais faire ici ? »
Et la réponse paraît simple.
Mais elle ne l’est pas.
C’est comme un film.
Tu peux le voir sur ton téléphone,
sur ton ordi,
à la télé,
ou au cinéma.
Tu regardes le même film.
Mais tu ne vis pas la même expérience.
Partir à l’autre bout du monde,
couper toute connexion,
éteindre le bruit,
se tenir face à l’océan…
C’est accepter de se retrouver face à la seule personne qu’on ne peut jamais fuir : soi-même.
Et ce moment-là,
ce n’est pas juste enrichissant.
Ce n’est pas juste intéressant.
Ce n’est même pas inspirant.
C’est exceptionnel.
Combien d’entre nous prennent encore ce luxe rare :
Celui de ne rien faire.
Vraiment rien.
Deux semaines entières.
Seuls.
Comme un certain Wil sur son île (tu as la ref ou tu ne l’as pas).
Deux semaines pour ne pas produire, performer, répondre.
Deux semaines pour juste exister.
Et découvrir ce qu’on veut vraiment.
Pas ce que le monde attend.
Pas ce qu’on croit devoir vouloir.
Mais ce qu’on est prêt à défendre quand tout s’arrête.
Alors, pourquoi je pars ?
Pourquoi j’emmène d’autres avec moi à l’autre bout du monde ?
Pas pour s’évader.
Pour revenir différents.
La porte est ouverte.
Tu montes avec moi ?


