Le côté obscur du deuil
Le mot « deuil » vient du latin « dolus », qui signifie douleur, souffrance, chagrin. Le terme est apparu en français au XIIe siècle pour désigner la douleur ressentie lors d’un décès.
Cependant ce simple mot peut être utilisé dans de multiples situations comme lors d’une séparation où il est nécessaire de faire le deuil de la relation, lors d’un départ à la retraite ou d’un licenciement où il est nécessaire de changer de vision du monde professionnellement, lors de l’arrivée d’un nouveau né où la famille va alors s’agrandir ou bien encore lors du départ des enfants de la maison où il va falloir se réorganiser.
Le deuil est donc souvent un processus de souffrance et de douleur émotionnelle que nous éprouvons lorsque nous perdons quelque chose ou quelqu’un de significatif.
C’est donc une expérience douloureuse qui fait partie de la vie de chacun d’entre nous. C’est un voyage intérieur difficile qui nous oblige à faire face à la perte et à la douleur. C’est une expérience qui peut nous amener à remettre en question tout ce que nous avons cru, à nous sentir désemparés et perdus.
Se détacher ou bien s’attacher à autre chose
Il était une fois un petit chêne nommé Oak. Sa vie était encore courte, mais cette saison-là était différente. En avril, il vit éclore ses premiers bourgeons et se focalisa sur l’un d’entre eux. De ce bourgeon est né Plume, une petite feuille qui ne demandait qu’à croître. Oak considérait cette feuille comme son trésor le plus précieux, sa première feuille et y consacra toute son énergie pour qu’elle soit la plus belle de toutes les feuilles de son arbre. Si belle et si grande, qu’elle pouvait protéger un nombre incalculable d’insectes.
Hélas, le temps passa et en octobre, Oak ne pû empêcher Plume de tomber de sa branche, malgré ses efforts pour la garder forte tout l’automne. La tristesse envahit Oak, qui avait consacré tant de temps et d’énergie pour faire de Plume la plus forte et la plus belle de toutes les feuilles. Il mit du temps à accepter cette chute.
Cependant, quelques temps plus tard, Oak remarqua que Plume s’était intégrée dans le sol, se décomposant pour nourrir les racines de l’arbre et le renforcer pour la saison suivante. Il sût alors qu’il lui restait encore du temps pour apprendre.
Le deuil peut également être un catalyseur pour la croissance personnelle et la guérison. C’est un processus qui nous oblige à regarder en nous-mêmes et à accepter ce que nous ressentons, même lorsque les sentiments sont difficiles à comprendre.
Les différentes étapes du deuil
Chaque personne fait son deuil à sa manière. Certains le font très rapidement, d’autres moins vite.
Il est fréquent de remarquer plusieurs étapes dans le deuil, chacune ayant sa propre signification et son propre objectif.
Remarquons tout de même que ces étapes sont à relativiser selon les histoires de vie et les profils de chacun. Nous pourrons citer quelques unes d’entre elles qui peut être vous parleront ou non.
Dans un premier temps, il arrive fréquemment qu’il y ait un choc et un déni. Cette étape est souvent caractérisée par un sentiment d’irréalité et une difficulté à accepter ce qui s’est passé. C’est une réaction normale et naturelle qui permet de protéger notre esprit contre la douleur de la perte.
La seconde étape est souvent la colère. Cette étape peut se manifester sous différentes formes, allant de la frustration à la rage pure et simple. C’est une étape qui peut être difficile à gérer, car elle peut être dévastatrice pour les relations et l’estime de soi.
La troisième étape est la négociation. C’est une tentative de négocier avec « l’univers » pour trouver un moyen de changer le résultat et d’empêcher la perte. C’est souvent une étape de transition qui conduit à la prise de conscience de la réalité.
La quatrième étape est la « dépression ». C’est une étape de tristesse profonde et de désespoir qui peut se manifester de différentes manières, allant de la perte d’intérêt à la fatigue et à l’apathie.
Enfin, il y a l’acceptation. C’est l’étape où nous commençons à intégrer la perte dans notre vie et à nous adapter à la nouvelle réalité. C’est souvent une étape de paix intérieure et de guérison.
Pour certains, certaines, il y a une étape que je nomme l’apprentissage. Cette étape nous permet de prendre du recul sur ce que nous avons vécu. Pour les séparations, il arrive souvent que nous prenions alors conscience de nos propres erreurs, de ce que nous voulons, ou de ce que nous ne voulons plus. Pour d’autres, cela permet de se projeter dans le futur au regard de ce que nous avons vécu dans le passé.
Le processus de deuil
Le soleil brillait dans le ciel bleu azur, illuminant le chemin qui s’offrait à Tom lors de sa randonnée printanière. Tout autour de lui, la nature foisonnait, et son coeur léger battait au rythme de l’optimisme qui l’habitait. Sa balade avait été planifiée avec soin, et il avait hâte d’arriver à la petite maison où Elisa vendait son miel artisanal. Après une journée de promenade, il comptait regagner son foyer avant que le soleil ne se couche. Mais, alors qu’il avançait sans méfiance, Tom trébucha sur un trou profond et se retrouva pris au piège. Désorienté et impuissant, il hurla à l’aide, mais nul ne répondit à son appel.
Dans l’obscurité de la nuit, Tom tenta de sortir de son cachot, en vain. désespéré et blâmant le destin de l’avoir conduit dans cette situation. Le lendemain, Théo, un bûcheron de la vallée, passa par là et vit Tom complètement abattu. Il tenta de l’aider en lui lançant une corde, mais Tom était tellement effrayé qu’il refusa son aide. Après des tergiversations, Théo finit par abandonner Tom à son sort et parti. Tom se mit à crier à l’aide, mais Jenna, Alfred, Bob et Astride, qui passèrent par là, essuyèrent également le refus de Tom.
Le temps s’écoula, lentement, cruellement, alors que Tom s’enfonçait dans le désespoir. Jenna, Alfred, Bob, Astride, tous s’arrêtèrent pour tenter de lui venir en aide, mais Tom refusa leur aide, désespéré et méfiant.
Le temps passa et Tom commença à avoir faim, soif et froid. Il se retrouva seul au fond du trou pendant des heures, voire des jours. C’est alors que Teddy arriva. Dans la lumière du jour, Tom vit la corde que Teddy lui tendait et décida de l’accepter. Enfin libéré de sa prison, Tom put regagner son foyer en sécurité, reconnaissant envers Teddy qui lui avait offert son aide. Cette expérience l’avait transformé, lui qui avait toujours cru en son indépendance, avait compris l’importance de demander de l’aide et d’accepter celle-ci lorsque cela était nécessaire. Désormais, Tom était plus confiant, plus ouvert et plus humain, grâce à cet événement qui avait marqué son existence à jamais.
Le futur : un passé sans fin ou une expérience nouvelle ?
Avez-vous déjà médité sur cette curieuse tendance de l’être humain à s’attacher à ses croyances, à ses convictions, à ses normes, même au détriment de son propre être ? N’avons-nous pas tous, à un moment ou à un autre, cédé à cette pression sociale qui nous pousse à conformer nos actions à une image que nous avons nous-mêmes forgée, ou qui nous a été imposée ? Et pourtant, n’est-ce pas à travers cette remise en question, cette réflexion profonde sur ce qui est essentiel, que nous parvenons à nous reconnecter à notre véritable identité, à ce que nous sommes vraiment, au-delà des apparences et des conventions ? Car il est en effet des moments dans notre existence où il nous est donné de revisiter nos valeurs, de redéfinir nos priorités, de renouer avec notre essence la plus profonde. C’est en cela que réside sans doute l’un des plus grands défis de l’existence humaine : celui de nous libérer de nos illusions pour accéder à notre vérité intérieure.
Si nous avions à trouver une utilité au deuil, peut-être pourrait-on y voir un moyen de se réajuster. Tel une corde de guitare tendue entre deux points, que nous nommerons « l’élastique de la vie », il est notre naissance d’un côté, notre mort de l’autre. Parfois, nous ne sommes pas exactement là où nous devrions être, nous sommes comme écartés de nos valeurs, de notre propre vision du monde, de nous-mêmes. C’est alors qu’une tension s’installe entre ces deux points.
Cependant, il arrive aussi que nous ayons à tendre cette corde pour ensuite le relâcher, afin de ressentir les vibrations et ce que cela fait de se reconnecter à ce que nous sommes. Mais imaginez qu’elle se soit tendue petit à petit, jour après jour, par une suite d’actions du quotidien qui nous ont éloigné de plus en plus de nos aspirations, de ce que nous désirons vraiment… Visualisez cette corde… Certains pourraient craindre le moment de rupture, cela ne serait guère réjouissant… D’autres tenteraient de la détendre, de réfléchir à ce qui provoque cette tension. Enfin, certains se satisferaient de cette pression quotidienne et ne chercheraient en rien à modifier leur mode de vie.
Je me demande quelles options vous choisiriez, vous ?
L’auto-hypnose comme accélérateur d’étapes
L’auto-hypnose est un outil permettant de se questionner sur notre propre monde interne. Comme évoqué ici, il est donc possible de « travailler » sur nous même lorsque nous en avons besoin. Aussi, il est possible d’avancer dans le processus de deuil par soi-même avant de consulter un praticien en hypnose.
Kévin Finel et Bruno Surace ont travaillé sur ce thème et propose une suite de vidéos et d’audios sur ce thème. Je vous laisse profiter de ce travail avec le lien partenaire (un mois gratuit) ci-dessous. Belle découverte à vous.